Kétamine : de l’anesthésique à la drogue de soirée

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    Kétamine : de l’anesthésique à la drogue de soirée
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    Kétamine : de l’anesthésique à la drogue de soirée

    Expériences de mort imminente et accidents

    « Je rêvais d’un autre monde » … Ce début de la fameuse chanson des années 80 traduit bien le but recherché des consommateurs de kétamine. Sa consommation provoque de fortes hallucinations, voire des expériences de mort imminente, et va malheureusement de pair avec des accidents fréquents. La prise continue entraîne une dépendance ainsi que des séquelles irréversibles.

    Un rapport de 2021 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) recense les preuves indéniables de la progression de sa consommation. Jusqu’ici, le groupe de substances auquel appartient la kétamine n’avait fait l’objet que d’une surveillance ponctuelle. Pourtant, certains signaux ne peuvent pas être ignorés. De fait, des enquêtes ont mis en évidence une augmentation de la consommation de drogues dissociatives dont la kétamine fait partie. Dans le groupe des nouvelles substances psychoactives (NSP), les arylcyclohexylamines représentaient 10 % des saisies, principalement de la kétamine. Au moins 16 pays de l’UE attestent avoir confisqué des quantités de kétamine allant de 250 à 600 kg. Les autorités néerlandaises, en particulier, ont déclaré que ce produit faisait désormais partie des drogues courantes chez les jeunes consommateurs. Partout en Europe, les services de secours signalent une recrudescence des cas d’urgences en lien avec la kétamine. C’est pourquoi l’OEDT exige une surveillance et une étude plus poussées de ces substances.

    Comme la cocaïne, la kétamine est souvent sniffée sous forme de poudre cristalline blanche, ce qui permet d’obtenir les effets les plus durables. L’effet psychotrope dure environ 1 à 2 heures. La substance peut aussi être injectée ou fumée. Les consommateurs l’apprécient moins en sirop buvable ou en pilules, car les effets hallucinogènes qu’elle provoque sous cette forme sont moindres. Pour ce qui est de la kétamine illégale, la teneur en substance active est généralement méconnue, ce qui entraîne des surdosages.

    La kétamine, qu’est-ce que c’est ?

    La kétamine a été développée par une entreprise américaine dans les années 1960 pour remplacer la phéncyclidine ou PCP, parfois surnommée « Angel Dust », un anesthésique aux effets secondaires importants. Toutefois, il s’est avéré que la kétamine présentait également des effets indésirables :
    hallucinations de nature et de durée diverses, ou encore dépendance. Ce produit est aujourd’hui utilisé en médecine militaire et de catastrophe, car il permet une anesthésie ne nécessitant pas de surveillance sophistiquée des fonctions vitales.
    On l’utilise également en médecine vétérinaire. Ses effets hallucinogènes intéressent fortement les consommateurs de drogues ; ce type d’usage est d’ailleurs avéré depuis 1970 environ. Pour finir, la kétamine compte également parmi les drogues du viol.

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    La kétamine est généralement sniffée sous forme de poudre, parfois injectée ou fumée sous forme
    de cristaux. La consommation sous forme liquide ou en pilules est plutôt rare.

    La kétamine provoque des hallucinations, ainsi qu’une distorsion du temps et de l’espace. En cas de forte dose, une expérience de mort imminente peut se produire : le consommateur a l’impression de quitter son corps et de fusionner avec son environnement. Il se sent complètement déconnecté de la réalité, comme plongé dans un trou noir, aussi connu sous le nom de « K-hole ».

    Parmi les risques et effets secondaires graves, on compte la perte de conscience, la tachycardie, les nausées, une paralysie temporaire ou encore des troubles de la perception qui, associés à une forte diminution de la sensation de douleur, entraînent une augmentation significative du nombre d’accidents avérés. Dans une étude britannique1 menée auprès de 90 consommateurs de kétamine, 13 % reconnaissent avoir été impliqués dans un accident en conséquence directe des effets de la substance, et 83 % déclarent connaître quelqu’un ayant été victime d’un tel accident. Les risques à long terme sont la dépendance, des séquelles irréversibles au niveau de l’appareil urinaire, des douleurs abdominales permanentes et spasmodiques, de même que des troubles cardio-vasculaires.

    Les conséquences sur le cerveau d’une consommation chronique de kétamine peuvent être constatées au moyen d’une IRM2. Au bout de seulement 6 mois, on voit apparaître de légères anomalies. Après un an, des zones du cerveau plus profondes sont également touchées. Après 4 à 5 ans, c’est tout
    le système limbique et le tronc cérébral qui sont endommagés.

    Le test DrugWipe® 6 S peut également détecter la kétamine

    Le test salivaire rapide DrugWipe 6 S existe sous deux formes. Outre le cannabis, les amphétamines et les méthamphétamines, les opiacés et la cocaïne, une version du test permet de détecter en plus les benzodiazépines, et une autre, la kétamine. Grâce à son utilisation facile, ce test est parfaitement adapté aux contrôles routiers ou à la sécurité au travail. Le résultat s’affiche au bout de 8 minutes maximum. Le DrugWipe 6 S Ketamin est commercialisé depuis 2013 et a déjà fait ses preuves au quotidien en Europe et en Asie.

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    La kétamine est soumise à prescription médicale dans la plupart des pays sans être pour autant classée comme stupéfiant, sauf en Grande-Bretagne, où la kétamine est une drogue illégale de classe B. L’abus de plus en plus courant de cette substance entraîne la mise en place de restrictions même dans
    les pays où elle était librement accessible, comme en Inde.

    En Allemagne, la kétamine n’est délivrée que sur ordonnance, mais elle n’est pas soumise au BtMG, réglementation fédérale sur les stupéfiants. Malgré cela, le trafic illicite de cette substance peut, en vertu de la loi allemande sur les médicaments, entraîner une amende ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans.

    On soupçonne que le recours à la kétamine comme antidépresseur renforce l’intérêt pour cette drogue. La couverture médiatique croissante, généralement positive, de cette utilisation en donne souvent une image erronée.

    Le test salivaire rapide DrugWipe® détecte également la kétamine.
    Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement.

    Sources :
    Rapport européen sur les drogues 2021, Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, Lisbonne
    www.drugcom.de, Centre fédéral pour l’éducation à la santé (BZgA), Cologne
    1 Advisory Council on the Misuse of Drugs (Grande-Bretagne) : Ketamine: a review of use and harm. (PDF ; 971 kB) Rapport à l’attention des ministres de l’Intérieur et de la Santé, Londres,10 décembre 2013
    2 Chunmei Wang, Dong Zheng, Jie Xu, Waiping Lam, D. T. Yew: Brain damages in ketamine addicts as revealed by magnetic resonance imaging. Dans : Frontiers in Neuroanatomy. Volume 7, 2013, DOI : 10.3389/fnana.2013.00023