Musique et drogues (2ème partie)

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    Musique et drogues (2ème partie)

    EDM : le rythme endiablé du XXIème siècle

    L’electronic dance music, ou EDM, est l’un des genres musicaux les plus dynamiques et les plus populaires de notre époque. Issue des sons électroniques des années 1980, elle est aujourd’hui présente dans les plus grands festivals du monde entier. Ses sous-genres comptent notamment la techno, la house, la trance, le dubstep et la psytrance. Tous sont unis par un objectif commun : mettre le corps en mouvement et plonger les sens dans un état de transe.1

    dj night club party rave with crowd in music festive

    ©: glazok– stock.adobe.com

    Sous-genres : techno, house, trance, etc.

    La techno se caractérise par des rythmes entraînants et répétitifs ainsi que par des sons minimalistes. Elle a été fortement influencée par le groupe allemand Kraftwerk. La house séduit par ses rythmes « funky » et chaleureux, ainsi que par ses influences soul prononcées. La trance mise sur des sons mélodiques et atmosphériques créant des paysages sonores émotionnels. Le dubstep apporte des drops puissants et riches en basses. Il s’est particulièrement imposé dans la scène urbaine. La psytrance, pour sa part, entraîne le public dans un univers sonore coloré en constante évolution, avec des basses profondes.

    L’ecstasy au coeur des fêtes et de la recherche

    L’EDM sans ecstasy ? Difficile à imaginer. Aucune autre drogue n’est aussi étroitement liée à cette scène. Depuis les années 1980, la MDMA, également connue sous le nom d’ecstasy ou de Molly, s’est imposée comme le coeur battant de la culture rave (événement dansant où est diffusée de l’EDM). Elle plonge les consommateurs dans un état euphorique, empreint d’ouverture d’esprit, d’envie de connexion et d’une énergie extrême pour danser. La MDMA renforce le sentiment d’appartenance à une communauté, ainsi que les effets de la musique, tout en favorisant la proximité émotionnelle. Pour de nombreux participants, la rave devient ainsi une sorte de transe collective où la musique, la lumière et les corps ne font plus qu’un.1 Mais le revers de la médaille est bien réel : overdoses, déshydratation, association risquée avec d’autres substances, notamment l’alcool, sont fréquentes.2 Près de la moitié des expériences négatives liées à la drogue lors d’événements EDM sont dues à la consommation de plusieurs drogues.1 C’est pourquoi de nombreux festivals mettent en place des stations de contrôle des drogues et un programme de sensibilisation pour minimiser les risques. Par exemple, depuis 2023, le projet berlinois de contrôle des drogues (Drug-Checking-Projekt) teste de manière anonyme les pilules et les poudres. Près de la moitié des échantillons prélevés entre juin 2023 et le printemps 2025 étaient contaminés ou surdosés. Il s’agissait souvent de l’ecstasy. Les résultats anormaux ont souvent conduit les détenteurs de ces produits à renoncer à leur consommation, ce qui montre l’efficacité de la prévention.3

    Psytrance : les hippies des temps modernes

    La psytrance est un peu comme le coin détente du monde de l’EDM. Issue du mouvement hippie de Goa, elle est dominée par le LSD et les champignons hallucinogènes.4 Loin du tumulte de l’ecstasy, elle mise plus sur le voyage spirituel. La plupart du temps, la fête a lieu dans un cadre rituel et communautaire.4 Comparée à la psytrance, l’EDM grand public s’apparente plus à une course à grande vitesse avec doses élevées et consommation mixte à risque.5 Même les hippies d’aujourd’hui sont donc plutôt sages.

    De Woodstock au festival Ozora :

    En 1969, White Rabbit était un hymne à l’amour, à la paix et au LSD. Aujourd’hui, ce morceau continue à vivre dans des versions psytrance,6 expression de l’ère hippie moderne.

    MDMA : le parcours tumultueux de la drogue de la fête

    L’ecstasy (MDMA) apparait en 1912 sous la forme d’un sous-produit insignifiant, alors que l’on tente de mettre au point un nouveau procédé de fabrication de l’hydrastinine, un hémostatique. Alexander Shulgin découvre, dans les années 60, ses effets enivrants et le fait connaître au grand public dans les années 70. Dans les années 80 et 90, l’ecstasy connait un essor fulgurant sur la scène rave américaine et européenne, et devient un produit culte en soirée. Le mythe selon lequel la MDMA aurait été inventée comme coupe-faim a depuis longtemps été démenti. Aujourd’hui, la MDMA fait couler beaucoup d’encre dans le monde de la recherche et dans la société : entre espoir thérapeutique et facteur de risque.

    Vivid Psychedelic Experience: Human Immersed in DMT Magic Mushrooms and Hallucinogenic Psilocybin Art at Night

    ©: Bartek – stock.adobe.com

    Les drogues dans les paroles de l’EDM : rythmes et images

    Subtiles ou évidentes, les allusions à l’ecstasy et autres drogues dans la techno et la house sont plus ou moins masquées. Citons par exemple « XTC » de DJ Koze ou « One Night in New York City » de The Horrorist. La trance préfère quant à elle les métaphores. Elle vante ainsi les « autres mondes », synonymes de raves mais aussi de trips.7 La psytrance plonge dans des images atmosphériques et spirituelles de synesthésie, d’extraterrestres, de champignons et de mandalas.4 La représentation de la drogue oscille, en fin de compte, entre une idéalisation euphorique et une mise en garde réfléchie reflétant parfaitement son ambivalence.

    Musique et intoxication : une diversité sans limites

    Aucun genre musical n’a le monopole. Techno, rock, hiphop… l’association de certaines drogues à des styles musicaux n’est qu’une sorte de ligne directrice. Dans le monde musical d’aujourd’hui, la diversité règne en maître ! Point commun pour tous les genres : c’est la musique, et non les drogues, qui rend les événements musicaux attrayants.6

    DrugWipe 6 S - S 605 G

    DrugWipe 6 S : 6 groupes de drogues en 5 minutes
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    Sources :
    1: Newson, M. et al. (2021), „I Get High With a Little Help From My Friends“[ …], Frontiers in Psychology, Vol. 12; 2: O. V. (2019), Akute Probleme durch Drogenkonsum beim Feiern, drugcom.de, 20.8.25; 3: O. V. (2025), Berliner Drug-Checking-Projekt zeigt Wirkung, PM SenWGP, berlin.de, 20.08.25; 4: Küchler, J. (2014), Diplomarbeit „Die spirituelle Seite der Goa-Psy-Trance Szene“, Universität Wien; 5: Schäfer T. et al. (2022), The Eff ects of Dancing to Electronic Music […], European Journal of Psychology Open, Volume 81; 6: Ozora Festival Offi cial Video, 18.06.2020, One Day At Home vol. 2 (PART 3), youtube.com; 7: O. V. (2011), Die wahre Geschichte über Ecstasy (MDMA), drugcom.de, 20.8.25

    Sources des illustrations :
    Securetec Detektions-Systeme AG; stock.adobe.com: Евгений
    Вершинин, glazok, Bartekfreelanceartist